Description
Les musiques à danser du sud de la Belgique sont rarement de purs produits locaux. À l’image d’une région située à un carrefour, elles ont toujours été pétries des influences les plus diverses, viennoises ou anglaises hier, bretonnes ou suédoises aujourd’hui.
C’est ce doux mélange en perpétuelle évolution que nous avons cherché à rendre dans cet album, à travers des pièces de la tradition wallonne, des compositions, mais aussi des airs venus de terroirs moins lointains qu’il n’y paraît.
Rue de la Gare, on est ici, mais l’ailleurs n’est jamais qu’à une portée de rails…
« Les 14 cordes d’Arcamuse se réinventent en trio: Julien Maréchal et Simon Wolfs aux violons, Thibault Debehogne à la guitare. Au menu : cercle circassien, mazurka, kost ar c’hoad, gigue, scottish, anglaise…
La plupart des morceaux sont choisis avec soin dans le répertoire traditionnel de France, de Belgique ou d’Outre-Manche. Les arrangements de ces trois jeunes musiciens privilégient le caractère des danses et cherchent à exploiter au mieux toutes les palettes sonores de leurs instruments. »
– La Ferme de la Dîme, Juin 2014
Trio 14
« Rue de la gare » album de 13 titres
avec
Thibault Debehogne : Guitare
Julien Maréchal : Violon et Bodhran
Simon Wolf : Violon
Invités :
Michel jacquemain : cistre
Emile Postic : Clarinette Basse
Marc Maréchal : Toy piano
Enregistré en Mai 2017, au studio des Hirondelles à Flines-les-Mortagnes
par Aurélien Tanghe, qui assure également le Mixage et le mastering.
Photos et conception graphique : Pierre Debehogne
Suivi Numérique Fréderic Rau
Chronique : de Jean-Luc Matte « Infosmumuses »
http://musette.free.fr/infos.htm
Trio14
« Rue de la Gare – Musiques à danser de Wallonie et d’ailleurs »
Voici un groupe que j’avais bien trop brièvement entendu à Marsinne-Héron en 2014 (j’avais du arriver juste pour la fin de leur prestation, juste le temps de quelques photos…) et c’est donc par ce CD que je les ai vraiment découvert trois ans plus tard…
Les duos de violons sont à la mode en ce moment et l’on peut donc être tenté de les considérer comme un de ces duos d’archets soutenus par un guitariste. Ceci ne serait pas faux si l’on écoutait que les violons car ils ont une technique, un style qui s’apparente bien à certains autres duos de ce type, avec ce qu’il faut de liberté avec la justesse académique pour donner du grain à leur jeu. Ils démontrent d’ailleurs, sur les plages de répertoire wallon, que ce dernier peut fournir une matière première tout aussi intéressante pour ce type de formation que les plus réputées mélodies auvergnates, irlandaises ou suédoises… L’album aurait d’ailleurs gagné en personnalité en n’allant pas piocher dans les musiques d’ailleurs, surtout lorsqu’ils s’agit d’airs relativement connus, et même si certaines interprétations de ces airs exogènes sont de belles réussites et/ou originales…
Mais…, et c’est ce qui m’a sauté aux oreilles bien que la guitare soit loin d’être parmi mes instruments favoris, Thibault Debehogne n’a rien d’un simple guitariste d’accompagnement et son rôle dans le trio est au moins à l’égal de celui des violons (1), assurant des parties solo mais, surtout, insufflant au trio une inventivité sans cesse renouvelée et c’est incontestablement sa présence qui assure que cet album ne se perdra pas dans le fond de votre discothèque parmi tous ses bons disques auxquels il manque un petit quelquechose en plus…
Pour finir sur une note personnelle, je concluerai que cet album est « habité » et pas simplement parce que…. j’habite justement Rue de la Gare… (2)
(1) pour la petite histoire, après la dernière écoute de cet album, j’ai écouté celui d’un duo violon-violoncelle qui me fait vraiment craquer sur ses autres albums mais sur celui-ci, la présence d’un piano et de quelques autres invités nuisait au duo et empêchait d’y retrouver la magie habituelle. Ceci n’a fait que renforcer l’impression toute contraire que j’avais eu quelques instants auparavant à l’écoute de Trio 14. A propos d’invités, l’album de Trio 14 en compte trois, intervenant chacun sur une plage pour apporter une couleur particulière bienvenue de cistre (Michel Jacqmain), clarinette basse (Emile Postic) ou Marc Maréchal (un toy piano fort bienvenu…)
(2) désolé je n’ai pas pu m’en empêcher….
Le Trio 14 ####
Rue de la Gare
Gérard Viel (https://www.5planetes.com/fr/disques/le-trio-14)
La musique à danser de Wallonie et d’ailleurs, un plongeon dynamique dans un répertoire du 19ème siècle au 21ème !
Quelle est la symbolique du chiffre 14 dans un répertoire de musique à danser ? Les musiciens du Trio 14 nous apportent une réponse : une guitare, deux violons (14 cordes) et le groupe s’est formé en 2014 ! Comme quoi le nom des groupes tient à peu de choses. Après avoir fait leurs armes au sein du groupe Arcamuse à l’académie d’Eghezéen dirigée par Marc Maréchal, (une des rares académie très active dans le domaine des musiques trad en Belgique), ces jeunes musiciens talentueux nous proposent un premier album prometteur, autour d’un répertoire de musique à danser de Wallonie et d’ailleurs. Grâce à leur choix d’un trio à cordes, certains morceaux sont très proches de la musique de chambre, mais les arrangements raffinés et épurés sonnent aussi très contemporains. Leur région la Wallonie étant géographiquement située prés de plusieurs frontières, la musique de Trio 14 s’en est influencée. Leur répertoire est composé d’airs à danser venant de la Belgique, Bretagne, Auvergne, Angleterre, Suède, Irlande, autour de compositeurs comme François-Joseph Jamin, Elisabeth Melchior, Niall Vallely (Nomos), sans oublier un clin d’œil à Wolfgang Amadeus Mozart. Ecoutez leur version du « chant de la Mariée de Mai », d’après le collectage réalisé à Jamoigne, et édité en 1975, par Françoise L’Empereur et Claude Flagel. N’oubliez pas la magnifique valse « Mors Vals » qui clôture cet album de façon magistrale. Le Trio 14 revisite la musique à danser et nous embarque dans des compostions du 19ème à aujourd’hui avec sensibilité, émotion, raffinement, dynamisme et énergie, avec une guitare et deux violons magiques.